Le fulgore tacheté suce la sève de leurs tiges et de leurs feuilles, les affaiblissant, ce qui finit souvent par causer leur mort. La bonne nouvelle, c’est que ce ravageur n’a toujours pas été repéré au Canada… il faut toutefois garder l’œil ouvert, car il s’approche de nos frontières!
Le fulgore tacheté : une menace pour nos industries
D’origine asiatique, le fulgore tacheté s’est installé dans plusieurs états américains où il cause d’importants dommages aux industries du vin, des fruits et des forêts. Ce qui est inquiétant, c’est qu’il a été repéré tout près de la frontière ontarienne, dans la région de Niagara. En détectant et en déclarant sa présence rapidement, nous pourrons lutter plus facilement contre ce ravageur ; c’est pourquoi nous vous invitons à rester à l’affût !
Comment reconnaître le fulgore tacheté?
Tout au long de sa vie, ce petit ravageur revêt plusieurs apparences. Dépendamment des conditions environnementales, le cycle de vie du fulgore peut légèrement varier d’un endroit à l’autre. Pour mieux reconnaître le ravageur, on vous présente brièvement les différentes étapes de son cycle de vie.
De septembre à juin
Fraîchement pondues, les masses d’œufs bruns sont recouvertes d’une substance cireuse grise. Celles-ci sont déposées par les femelles sur des surfaces lisses telles que sur une plante hôte, des briques, des pierres, des véhicules, des pots, etc.
Le revêtement cireux disparaît chez les masses d’œufs plus vieilles, celles-ci ressemblant plutôt à des graines disposées en rangées verticales.
De mai à juillet
L’éclosion des œufs peut s’effectuer sur des intervalles de temps différents notamment selon la région. Sachez donc qu’il est possible de retrouver des masses d’œufs jusqu’en juin même si de jeunes adultes peuvent être aperçus en mai. Les jeunes larves ont un corps noir tacheté de petits points blancs.
De juillet à septembre
Toujours noir et blanc, les larves plus âgées, arrivant maintenant à leur quatrième stade larvaire, se teintent alors de rouge sur le dos et la tête et peuvent mesurer jusqu’à ¾ de pouce ou environ 2 cm.
De juillet à décembre
La coloration des ailes de fulgore tacheté, qui peuvent rappeler celles d’un papillon, est unique. Aucun autre insecte ne lui ressemble au Canada. Vous ne risquez donc pas de vous tromper !
Au repos, seules les ailes antérieures sont visibles. Celles-ci sont de couleur brune ou crème, tachetée de points noirs près de leur corps, puis composées de bandes noires à leurs extrémités.
Lorsque le fulgore déploie ses ailes, il est possible d’apercevoir une autre paire d’ailes, nommées ailes postérieures, qui sont très flamboyantes. Ces dernières sont rouges avec des points noirs et on retrouve des bandes blanc et noir à leurs extrémités. L’envergure des ailes est d’environ 2 pouces (ou 5 cm).
Dommages causés par le fulgore tacheté
Plusieurs signes peuvent apparaître sur les arbres atteints par le fulgore. Lorsque ce ravageur se nourrit, de la sève peut s’échapper des blessures infligées et créer des plaies grises ou noires sur les tiges, les branches ou le tronc de ses victimes. En se nourrissant, le fulgore produit des débris et du miellat (liquide excrété que l’on peut comparer au miel produit par les abeilles!) qui peuvent s’accumuler près des plaies de l’arbre. D’autres insectes tels que les abeilles ou autres pollinisateurs peuvent d’ailleurs être attirés par ce miellat, ce qui peut donc être un des signes de la présence du fulgore. L’accumulation de sève et de miellat aux pieds des arbres peut également y entraîner l’apparition de plaques de moisissures blanc jaunâtre.
Quoi faire si on repère le fulgore tacheté?
Si vous voyagez aux États-Unis, il s’avère donc important, avant de quitter le pays, de bien vérifier la présence de masses d’œufs ou d’individus de fulgore tacheté sur notre voiture. Il faut également porter attention à notre véhicule en revenant chez soi. Une petite inspection visuelle est simple et peut nous éviter bien des soucis.
Si vous pensez avoir détecté ce dangereux ravageur ou ses masses d’œufs, signalez-le à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Nous pouvons tous jouer un rôle pour prévenir son introduction et sa propagation au Canada.