Voici donc quelques astuces pour créer votre propre potager vertical.
Potager grimpant: comment ça marche?
Les plantes grimpantes disposent de différentes stratégies fascinantes pour s’agripper et monter! La majorité des plantes grimpantes développent des tiges volubiles qui s’enroulent autour du support de croissance. Les tiges s’enroulent alors en sens horaire ou antihoraire et cette préférence est propre à chaque genre. Les clématites et quelques annuelles grimpantes utilisent quant à elles un pétiole enroulant, ce qui indique qu’elles préfèrent les grillages, les filets ou tout support de faible diamètre autour desquels elles peuvent s’agripper.
Pour toutes les plantes de la famille des cucurbitacées (concombres, courges, citrouilles, etc.), ce sont les vrilles (qui naissent souvent où il y a un nœud) qui servent à attraper le support de croissance. Cette tige spéciale s’entortille et forme la vrille, qui rapproche la plante de son support. Finalement, certaines disposent de crampons ou de racines aériennes, ce qui leur permet de s’agripper aux surfaces verticales sans l’aide de support de croissance. Les plantes de ce groupe sont peu nombreuses. C’est le cas notamment de la vigne vierge et des hydrangées grimpantes (Hydrangea petiolaris).
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Quels sont les légumes à faire grimper?
Certaines plantes utilisent des vrilles pour grimper, d’autres sont volubiles et s’enroulent autour de leur support. Les plantes sarmenteuses s’appuient sur leur support plutôt que de s’y agripper. Alors voici quelques conseils pour votre potager grimpant.
Pois
Obélisque de branches et de ficelles pour pois et haricots
(Crédit: KKFEA)
Que vous préfériez les pois mange-tout, croquants, des neiges ou à écosser, verts, jaunes ou mauves, il existe des variétés grimpantes pour chacun. Leurs vrilles, de petits organes en forme de tire-bouchon, s’entortillent autour de montants minces (pas plus de 4 mm d’épaisseur).
Un filet en plastique, un treillis métallique (comme de la broche à poule) ou de la corde soutenue entre deux poteaux seront un bon support pour faire grimper vos pois. J’ai souvent cultivé des pois sur des obélisques (ou tipi), composés de branches et de corde de jute, pour économiser. Vous pourriez même les faire monter sur une clôture à maille losangée, mais assurez-vous d’avoir accès à l’autre côté pour récolter vos pois! Prenez aussi en considération la hauteur de vos cultures afin de choisir un support adapté.
Concombres et courgettes
Les concombres et les courgettes grimpantes, tout comme les pois, utilisent leurs vrilles pour s’attacher à un support. Ceci étant dit, ils sont plus lourds. Que vous utilisiez un filet en plastique, un treillis métallique, de la corde de jute ou un autre support, assurez-vous d’utiliser des poteaux solides, tels des poteaux à clôture, et de bien fixer votre treillis à ceux-ci avec du fil d’acier ou des attache-câbles robustes.
Haricots
Les haricots grimpants sont volubiles. Ils doivent s’enlacer autour d’une structure pour monter. Vous pouvez utiliser de simples poteaux, telles des branches, comme support ou fabriquer un tipi. On peut même les planter à la base de tournesols géants ou d’épis de maïs, telle la technique autochtone des trois sœurs, pour leur permettre de grimper.
Il y a toutefois une limite à leur capacité à s’entortiller. Assurez-vous que les montants de vos supports ne font pas plus de 4 cm de largeur. Vérifiez la hauteur que peut atteindre la variété choisie. Les haricots grimpants font souvent plus de 2 mètres de haut. Choisissez vos supports en conséquence.
Courges et melons
Des courges qui poussent sur une tonnelle.
(Crédit: Evelyn Simak)
Vous êtes peut-être habitué à voir les courges et les melons pousser au sol, couvrant parfois d’énormes surfaces. Cependant, vous pouvez aussi les faire pousser en hauteur, car ils sont aussi munis de vrilles. Cependant, à cause du poids de leurs fruits, vous devrez peut-être les aider à bien se fixer à leur support. La solidité du treillis est d’une importance capitale dans ce cas-ci. Choisissez des matériaux plus robustes, tel un treillis d’armature en acier galvanisé. Et pourquoi pas une tonnelle? Elles sont robustes à souhait et cela ajoute de l’intérêt à votre potager en plus de faciliter la cueillette. Pour soutenir les fruits plus gros, vous pouvez fabriquer des écharpes à l’aide de tissus récupérés comme des bas de nylon.
Tomates
Crédit: Gail Langellotto
Les tomates sont sarmenteuses, c’est-à-dire qu’elles ne grimpent pas, mais s’appuient plutôt sur une structure, que ce soit quelque chose d’existant, comme une clôture ou un support en treillis. Vous devrez donc les fixer à leur support avec de la corde, des bouts de tissus récupérés, des attaches torsadées ou des attaches pour plantes réutilisables en velcro.
Les cages à tomates commerciales sont parfois trop courtes et manquent de solidité pour supporter le poids d’un plant de tomates mature. Vous pouvez fabriquer votre propre cage à tomates robuste à l’aide d’une feuille de treillis à armature en acier galvanisé avec des mailles de 15 cm x 15 cm (assez pour passer vos mains!) enroulée en forme de cylindre et fixée au sol à l’aide de poteaux. Peu de taille est nécessaire avec ce système: vous n’avez qu’à replacer les branches dans la cage lorsqu’elles dépassent.
Les astuces de Mathieu pour cultiver en hauteur
Tomates attachées à la rampe d’escalier
(Crédit: Mathieu Hodgson)
Chez nous, j’ai ajouté un filet de plastique sur mes écrans d’intimité en treillis de bois, puisque les vrilles des pois et des concombres ne peuvent s’attacher à des montants trop épais. Les haricots grimpants, eux, n’ont pas de difficulté à s’enrouler autour de ces bandes de bois. Pour les tomates, qui sont sarmenteuses, les attacher sur la rampe de l’escalier qui mène chez ma voisine d’en haut avec de la corde de jute fait l’affaire, tout simplement! Ces exemples montrent à quel point il est judicieux de s’appuyer sur les structures existantes pour fournir des supports à nos plantes. Il est aussi facile d’en fabriquer pour leur fournir exactement ce dont elles ont besoin. Chaque légume a ses préférences!
Article rédigé en collaboration avec Julie Boudreau.
