L’eau est une ressource naturelle indispensable à la vie sur terre. Depuis quelques années, la gestion de l’eau potable est un sujet d’actualité qui préoccupe un grand nombre de citoyens amateurs de jardinage. De plus, avec les changements climatiques et la venue de règlements municipaux visant à restreindre l’utilisation de l’eau provenant de l’aqueduc pour l’arrosage des pelouses, des potagers et des plates-bandes ornementales, le jardinier tente de s’adapter à ces nouvelles réalités afin de protéger cette ressource vitale. Voici nos meilleurs conseils!
Jardiner de façon écoresponsable
La maîtrise de l’arrosage est la base même du jardinage écoresponsable. Voici quelques gestes simples et efficaces qui vous permettront de réduire les apports d’eau tout en assurant la croissance optimale de vos végétaux.
10 astuces pour économiser l’eau potable au jardin
- Lors de la création de votre potager ou de vos plates-bandes, veillez à créer de petites dépressions à peine visibles au pied des végétaux gourmands en eau.
- Regrouper ensemble les plantes ayant les mêmes exigences en eau.
- Limiter les surfaces inertes recouvertes de pierres, de béton ou d’asphalte qui réchauffent le sol et créent des îlots de chaleur.
- Arroser tôt le matin (avant 9 heures de préférence) afin de limiter l’évaporation rapide de l’eau avant son absorption complète par les végétaux. Les arrosages en soirée sont peu recommandés, car ils créent un environnement humide autour de la plante qui favorise le développement de maladies fongiques.
- Arroser toujours la base des végétaux en mouillant le moins possible le feuillage.
- Favoriser les arrosages profonds. Il est préférable d’arroser moins souvent, mais copieusement pour permettre à l’eau de s’infiltrer profondément dans le sol encourageant ainsi un développement racinaire profond et résistant à la sécheresse.
- Pailler les sections à nue du potager, la base des arbres, arbustes ou conifères ainsi que les massifs de vivaces afin de préserver un maximum d’humidité. Le bois raméal fragmenté (BRF) est un excellent paillis et, lors de sa décomposition, un bon apport de matière organique.
- Récolter les eaux de pluie à l’aide de barils de récupération fixés à la base des gouttières ou en aménageant des jardins pluviaux ou des ruisseaux secs qui sauront canaliser et diriger les surplus d’eau vers les zones aménagées.
- Biner la surface du sol délicatement avant l’arrosage (surtout au potager) afin de permettre une meilleure absorption de l’eau. N’oubliez pas : « un binage vaut deux arrosages ».
- Sélectionner des végétaux résistants à la sécheresse et peu exigeants en eau dans les plates-bandes très exposées au vent et au soleil.
Les bons outils pour économiser l’eau potable au jardin
Les boyaux suintants favorisent les arrosages à la base des plants sans jamais mouiller le feuillage.
Les systèmes d’irrigation par micro-irrigation diffusent l’eau lentement et délicatement au sol, limitant l’érosion et les pertes d’eau.
Les asperseurs à faible débit d’eau limitent le ruissellement lorsqu’ils sont bien calibrés. Des asperseurs trop puissants augmentent de 70 % les pertes d’eau par évaporation et ruissellement.
Les arrosages manuels (boyau ou arrosoir) permettent de cibler les arrosages selon le besoin de chaque plante.
Un essentiel : connaître son environnement
Afin de pouvoir réduire sa consommation en eau potable, tout bon jardinier se doit également de connaître la nature du sol qu’il cultive (argileux, sableux, etc.) afin d’en améliorer adéquatement le pouvoir de rétention d’eau par l’ajout de matière organique au moment de la préparation des zones de plantation ornementales ou comestibles. De plus, cet apport de matière organique (compost) contribue à abaisser la température du sol, limitant ainsi l’évaporation rapide de l’eau lors des arrosages.
Plusieurs facteurs environnementaux tels que : la trajectoire du soleil, l’exposition au vent, le climat de la région et la topographie du site jouent un rôle crucial dans la gestion de l’eau au jardin. L’ajout de brise-vent, une sélection végétale adaptée au climat ainsi qu’aux différentes zones aménagées, qu’elles soient sèches ou humides, et une bonne connaissance des besoins culturaux de chaque plante contribuent à limiter les interventions liées à l’arrosage.
Quelle quantité d’eau pour la pelouse
Une pelouse bien entretenue ne nécessite que très peu d’arrosage. Tout au long de l’été, une tonte haute (8 cm minimum) prévient l’évaporation de l’eau et le jaunissement du gazon en période de sécheresse bien qu’il soit normal que la pelouse entre en dormance lors de chaleurs prolongées. La pratique de l’herbicyclage en laissant les retailles de gazon sur place lors de la tonte aide à préserver l’humidité du sol. Aux trois ans, un bon déchaumage, une aération profonde et un terreautage de surface aident à maintenir une pelouse en santé.
Quelle quantité d’eau pour les plantes en pot
Les plantes cultivées en pot sont beaucoup plus exigeantes en eau, surtout si elles sont exposées à des facteurs environnementaux desséchants. Disposant d’un volume de terre réduit, elles ont donc tendance à sécher rapidement. L’utilisation d’un terreau conçu pour la culture en contenant, l’ajout de compost (2 parts de terreau pour une part de compost), l’utilisation d’une soucoupe sous les pots et le respect de l’espace de plantation limitent les besoins d’arrosage. Les contenants de plastique ou de résine synthétique de couleur claire conservent l’eau plus longtemps que les pots en béton ou en terre cuite.
Soyez un jardinier écoresponsable et n’oubliez pas que l’eau est une denrée qui mérite de ne pas être gaspillée.