Voici quelques conseils qui vous permettront de jardiner, dans le respect de la nature.
5 trucs pour être écoresponsable au jardin
Fabriquez votre propre or noir
Chaque Québécois produit annuellement 1,7 tonne de déchets, ce qui représente 295 sacs d’ordures ! Étonnamment, 44 % du contenu des poubelles est constitué de déchets organiques qui peuvent en grande partie être compostés, évitant ainsi qu’ils prennent le chemin du dépotoir.
Qu’on le fasse soi-même ou par le biais d’un programme municipal, le compostage permet de se débarrasser d’une foule de déchets comme les résidus de cuisine et de jardin, les rognures de gazon ainsi que les feuilles mortes, tout en produisant à peu de frais un terreau aux propriétés exceptionnelles. Épandu chaque printemps dans les platesbandes et le potager, le compost fournit des éléments nutritifs essentiels aux végétaux tout en aérant et en décompactant le sol.
Travaillez en harmonie avec la nature
Certaines techniques permettent d’éviter les attaques des maladies et des insectes sans compromettre votre santé et celle de votre famille.
La diversification des plates-bandes et du potager est certainement l’un des meilleurs moyens d’éviter les problèmes. Plutôt que de planter les végétaux en massifs ou en rangées, optez pour une méthode de plantation naturelle misant sur une grande diversité végétale. Par exemple, des choux disposés à travers des plantes très odorantes comme des tagètes seront moins facilement repérés par la fameuse piéride du chou.
D’autre part, vous pouvez aussi utiliser les agrotextiles pour éviter que vos récoltes soient ravagées par certains insectes et mammifères. Un agrotextile est en fait une toile qui a l’aspect d’un voile de couleur blanche. On l’utilise principalement pour protéger les cultures des insectes, des oiseaux et des écureuils sans toutefois diminuer la capacité photosynthétique des plantes.
Si des insectes ravageurs apparaissent tout de même dans votre jardin, soyez tolérant et, lorsque l’invasion est particulièrement sévère, récoltez-les à la main ou délogez-les à l’aide d’un jet d’eau puissant.
En terminant, il est souhaitable de changer notre attitude face à l’aspect de nos jardins et d’accepter qu’ils ne soient pas parfaits. En fait, l’imperfection peut avoir de grandes vertus.
Arrosez au moment opportun
Chaque citoyen consomme près de 400 litres en une seule journée, soit plus de 140 000 litres par année ! De façon générale, nous avons tendance à trop arroser nos pelouses et nos plantes ornementales. Le meilleur moment pour effectuer un arrosage au jardin est assurément tôt le matin. En arrosant lorsque le soleil est au zénith, près de la moitié de l’eau s’évapore dans les minutes qui suivent. De plus, il est préférable d’arroser une seule fois par semaine – ou deux dans un potager – plutôt que de le faire tous les jours. Dans tous les cas, assurez-vous de respecter les règlements de votre municipalité concernant les périodes d’arrosage.
Mettez en pratique les « 3 R » du jardinage
Recyclez, récupérez, réutilisez… Pour préserver les ressources et donner un coup de pouce à la planète, vous pouvez poser plusieurs gestes écoresponsables au jardin. Quelques exemples ? Récupérez l’eau de pluie pour arroser vos plates-bandes. Recyclez les pots de plastique des végétaux que vous achetez. Réutilisez les résidus de gazon en les laissant sur place quand vous passez la tondeuse. Cela permettra d’apporter des éléments nutritifs au sol sans trop d’effort ! Différentes tondeuses, manuelles ou électriques, permettent aussi de réduire le bruit et l’émission de gaz polluants.
Et les prédateurs : Saviez-vous que ?
La présence de quelques insectes nuisibles dans un jardin stimule l’arrivée de certains prédateurs naturels comme les araignées, les chrysopes, les coccinelles, les syrphes, les crapauds et plusieurs espèces d’oiseaux.
OGM vs BIO
Mises à part une orchidée aux fleurs bleues et certaines variétés de pétunias orange, aucune plante ornementale génétiquement modifiée n’est commercialisée au Canada. Certaines plantes comestibles cependant, comme la betterave à sucre, le maïs et le soya, peuvent l’être. Toutefois, ces végétaux ne sont utilisés que dans les grandes cultures et ne sont pas vendus dans les jardineries et les pépinières.
D’autre part, il existe sur le marché horticole des semences de plantes comestibles biologiques. Vous pouvez aussi retrouver des plants de légumes et de fines herbes certifiés bio. Ces végétaux ont été cultivés selon des normes rigoureuses impliquant des techniques et des produits ayant peu ou pas d’impact sur l’environnement et la santé humaine. En résumé, que vous choisissiez des plants bio ou non, vous ne risquez pas de tomber sur un OGM !