Quelle belle expérience que celle de cultiver des fruits exotiques comme l’ananas, la papaye ou la figue dans son jardin ou sur sa terrasse. Il n’y aura sûrement pas de quoi faire une gigantesque salade de fruits, mais cela procure certainement beaucoup de plaisir!
L’ananas
Comment faire pousser un ananas ?
Il est possible de trouver des plants d’ananas en pot dans certaines jardineries qui vendent des plantes tropicales et exotiques. Toutefois, on peut également partir un plant à partir d’un fruit acheté au supermarché. L’ananas ne peut être propagé par semences puisqu’il est stérile. Ainsi, on doit le multiplier par bouturage et, pour ce faire, il faut acheter un ananas frais. C’est donc la rosette de feuilles qui surmonte le fruit qui servira de bouture.
Comment prélever la bouture d’un ananas :
- Coupez le fruit à environ 3 centimètres sous la rosette de feuilles (mangez le reste, c’est bon !).
- Prenez le trognon dans une main et la base de la couronne de feuilles dans l’autre, puis tordez (la rosette de feuilles se séparera du fruit sans trop de difficulté).
- Mettez la couronne de feuilles en terre dès que possible.
- Pour un meilleur résultat, arrachez aussi les feuilles inférieures sur deux ou trois rangées (elles sont petites et se détachent facilement).
- Plantez la rosette de feuilles dans un pot rempli de terreau d’empotage.
L’ananas doit être cultivé au plein soleil, dans un lieu chaud et bien ventilé. Durant l’été, on le sort à l’extérieur sur la terrasse ou le balcon. Durant l’hiver, on doit l’installer près d’une fenêtre orientée vers le sud. Il est fort probable que vous obteniez un fruit environ deux ans après la mise en terre.
La papaye
Culture et entretien d’un papayer au Québec
Réputé pour ses délicieux fruits exotiques et parfumés, le papayer est une plante native d’Amérique Centrale et du Sud maintenant cultivée dans toutes les régions tropicales de la planète. Sous des cieux cléments, cette plante vivace géante ressemblant à un arbre peut atteindre plus de 6 m de hauteur après quelques années seulement.
Sous notre climat nordique du Québec, comme le papayer a une croissance rapide, un jeune plant issu d’un semis fait en serre au début de l’hiver peut atteindre un peu plus de 1,50 m de hauteur à la fin de la saison estivale. Toutefois, en achetant un cultivar de papayer nain qui fleurit hâtivement, comme la variété ‘T.R. Hovey’, on peut espérer qu’il produise quelques fruits à la fin de la saison.
En le rentrant à l’intérieur avant les gelées automnales, idéalement dans une serre ou une pièce très ensoleillée, les fruits seront mûrs avant décembre ou au tout début de l’hiver. Même sans fruits, avec ses énormes feuilles très découpées, le papayer donne beaucoup de volume et de dynamisme aux aménagements, et leur confère une atmosphère tropicale des plus spectaculaires. En plantant le papayer dans votre jardin, vous aurez l’impression d’être en voyage ou en vacances, sans avoir à vous déplacer. Dépaysement garanti !
La papaye: en pot ou dans le jardin?
Le papayer est facile à cultiver mais, comme il est très vorace, il demande des arrosages réguliers et une fertilisation soutenue. Bien qu’il puisse être cultivé en pot sur une terrasse, le papayer donne le meilleur de lui-même lorsqu’on le plante en pleine terre, dans un endroit chaud et bien ensoleillé, en sol riche et humide mais bien drainé.
Comment planter des graines de papayer ?
Le semis est assurément la méthode la plus simple et la plus efficace pour propager cette espèce. Vous pouvez facilement récolter les graines de fruits provenant d’un supermarché ou d’une fruiterie.
Plantées à une profondeur de 6 mm dans un terreau constitué à parts égales de compost, de tourbe de sphaigne et de perlite, les semences germent en 20 à 30 jours à une température de 24 °C. Vous pouvez accélérer ce processus en enlevant l’arille – sorte de pellicule charnue translucide – qui enveloppe chaque semence. Faites ensuite sécher les semences à l’air libre pendant une journée. Finalement, avant de mettre les graines en terre, faites-les tremper environ une douzaine d’heures dans de l’eau distillée tiède.
Le figuier
Comment réussir la culture d’un figuier?
Parmi les fruits exotiques que vous pourriez décider de planter dans votre jardin, le figuier est une option intéressante. La culture du figuier peut être effectuée en pleine terre. Il est cependant plus facile de cultiver cet arbuste fruitier en pot, particulièrement dans un contenant fait de textile. Comme le figuier exige beaucoup de soleil et de chaleur, il est nécessaire de le disposer dans un endroit bien ensoleillé de votre jardin, exposé au sud ou à l’ouest.
Sous notre climat nordique, un figuier de bonne taille cultivé dans un grand contenant produira plusieurs dizaines de fruits savoureux, parfois plus d’une centaine.
Préparation du sol
Prenez soin d’amender le sol avec beaucoup de compost au moment de la plantation. Si vous choisissez de cultiver votre figuier en pot, fournissez-lui un terreau constitué de compost et de tourbe de sphaigne. Comme on le ferait en pleine terre, donnez-lui aussi quelques poignées d’un engrais naturel à dégagement lent riche en azote et en potassium (formulation s’approchant de 5-3-8). Que vous cultiviez votre figuier en pot ou en pleine terre, arrosez-le régulièrement, au moins une fois par semaine.
Figuier : quelle variété choisir?
Assurez-vous d’acheter un cultivar de figuier autofertile, c’est-à-dire qui peut être pollinisé par son propre pollen. Voici quelques suggestions de cultivars qui produisent bien sous les climats nordiques, certains d’entre eux donnant parfois deux récoltes : ‘Black Mission’, ‘Brown Turkey’, ‘Celeste’, ‘Chicago’ et ‘Magnolia’.
Et voilà, il n’en faut pas plus pour cultiver des fruits exotiques dans votre jardin, sur votre terrasse, ou à même à l’intérieur.
Comment protéger votre figuier de l’hiver?
Le figuier n’est pas rustique sous notre climat nordique. Il vous faudra donc le rentrer dans une pièce fraîche et ensoleillée de votre maison chaque automne. Il peut aussi être hiverné dans un garage à peine chauffé. Dans ce cas, il perdra ses feuilles et passera l’hiver à l’état de dormance.
On peut aussi protéger un figuier avant la venue de l’hiver s’il est cultivé en pleine terre. Il s’agit alors de déterrer une partie des racines, suffisamment pour coucher l’arbre au sol sans pour autant le déraciner complètement. On doit ensuite le couvrir d’une épaisse couche de feuilles mortes sèches et d’une toile géotextile de protection hivernale fixée au sol. Cette opération, qui convient aussi à un figuier cultivé en pot de textile, doit être effectuée début novembre.