Heureusement, ils sont souvent faciles à prévenir ! Voici 3 légumes couramment plantés et, pour chacun, des solutions pour 3 problèmes rencontrés par plusieurs jardiniers. En prime, une astuce à connaître absolument !
Problèmes courants avec les carottes
Mauvaise germination
Les graines de carotte sont fragiles et naturellement lentes à germer. Or, si le sol croûte ou s’assèche, la germination sera faible. Semez les graines à 5 mm de profondeur et couvrez les graines avec une terre légère, aérée, peu portée à se compacter. Arrosez doucement, de préférence au moyen d’un tuyau suintant ou un pistolet d’arrosage réglé à « bruine » : les grosses gouttes tombant d’un fort jet peuvent compacter le sol ou déterrer les semis.
Racines fourchues
Vos carottes sont difformes et fourchues ? La faute se trouve dans le sol. Pour de belles carottes, il faut un sol léger, profond et libre de roches. Allégez le sol avant la plantation, en ajoutant beaucoup de compost. Il faudra peut-être sasser le sol pour enlever les pierres ou semez des carottes naturellement trapues, plus résistantes à ce problème, comme les ‘Atlas’ ou les ‘Paris Market’.
Méchantes mouches
Vos carottes sont percées de tunnels noirs. C’est la mouche de la carotte ! Ses asticots creusent des galeries dans les racines et la pourriture s’installe. Pour la prévenir, assurez-vous de faire une rotation des cultures, puis couvrez les semis d’une couverture flottante (un filet qui empêche la mouche de pondre). Vous pouvez également opter pour des carottes résistantes à la mouche, comme les ‘Flyaway’ ou les ‘Resistafly’.
Échecs avec la culture des tomates
Cul noir
Les fruits se forment bien, mais l’extrémité du fruit commence à noircir, à s’enfoncer, à pourrir. Que se passe-t-il ? Il s’agit de la pourriture apicale, couramment appelée « cul noir ».
Ce n’est pas une maladie qui se transmet (ouf !), mais plutôt une carence due à une mauvaise assimilation du calcium par la plante. Non pas parce que le calcium est vraiment en déficit (cela arrive très rarement), mais plutôt parce que les racines n’arrivent pas à l’absorber adéquatement en raison d’un sol trop sec. La solution est très simple : arroser plus régulièrement. Le sol ne doit jamais sécher complètement !
Fleurs qui tombent
Vos plants de tomate fleurissent bien, mais les petites fleurs jaunes tombent sans produire de fruits. Zut ! Ce sont les températures extrêmes — supérieures à 35 °C le jour et 24 °C la nuit ou inférieures à 13 °C — qui causent habituellement l’avortement des fleurs… Et sans fleurs, pas de fruits. Quand les températures sont dans la bonne zone, la production de fruits reprendra. Couvrir le sol de 7 à 10 cm de paillis (feuilles déchiquetées, compost, etc.) aide à stabiliser la température et permet aux plantes de produire.
Mildiou de la tomate
Plusieurs maladies s’attaquent aux tomates, mais la plus pernicieuse est le mildiou. C’est un champignon (Phytophthora infestans) qui fait pourrir les feuilles, les tiges et les fruits. On peut difficilement le guérir (les traitements aux fongicides, bio ou non, n’ont qu’un effet très limité), mais on peut le prévenir. Faites toujours une rotation de cultures, espacez bien les plantes pour assurer une bonne circulation d’air et, quand vous arrosez, évitez de mouiller le feuillage. Ce sont toutes des précautions à prendre pour éloigner le mildiou. De plus, il existe plusieurs lignées de tomate résistantes au mildiou, comme les ‘Mountain Magic’, les ‘Mountain Merit’, les ‘Plum Regal’, les ‘Jasper’ et les ‘Juliet’.
Réussir à faire pousser ses poivrons
Plantation trop hâtive
Le poivron déteste le froid ! Or, les printemps québécois sont souvent très frisquets ! Planter un poivron par temps frais ou dans un sol frais peut freiner sa production pour le reste de l’été. Avant de planter, attendez une température nocturne minimale de 13 °C, soit habituellement vers la mi-juin au plus tôt. Vous noterez une grande différence dans la productivité du plant !
Production retardée
L’été avance, mais les fruits grandissent très lentement. C’est à peine s’ils mûrissent avant les premiers gels d’automne ! Le problème est généralement un mauvais choix de variété. Ici, au Québec, il nous faut des poivrons hâtifs, plutôt que des variétés qui prennent 3 à 4 mois à mûrir. Recherchez des variétés affichant une maturité de 70 jours ou moins, comme les ‘Classic’, les ‘King of the North’, les ‘Liberty Belle’ ou les ‘Socrates’.
Peu de fruits
Le plant est beau et solide, il fleurit bien, mais peu de fruits sont produits. Le problème est souvent une faible pollinisation. Les pollinisateurs visitent moins les fleurs quand il pleut, fait froid ou fait très chaud. Sans compter que les fleurs de poivron ne leur sont pas tellement attirantes de toute façon. Alors, faites la pollinisation vous-même ! Prenez l’habitude de taper légèrement les fleurs tous les jours. Oui, avec l’index ! Cela libèrera le pollen qui tombera sur le stigmate et assurera alors une meilleure production.
Conseils de pro : le soleil
Peu importe le légume que vous voulez cultiver, voici un détail à retenir : il faut du soleil, beaucoup de soleil ! 6 heures de soleil par jour, minimum. 8 heures, c’est encore mieux ! Moins il y a de soleil, plus la récolte sera faible et tardive. Un élément essentiel que tout jardinier doit savoir avant de déterminer le positionnement de son potager.