Comme il est en quelque sorte le garde-manger des végétaux, le sol doit être en parfaite santé afin de retenir adéquatement l’air, l’eau et les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour bien croître et se développer. Voici donc quelques conseils pour améliorer la terre de votre potager et obtenir le meilleur sol qui soit !
Déterminez le type de sol de votre jardin
Avant de planter quoi que ce soit, la première étape pour améliorer la terre de votre potager consiste à déterminer, dans un premier temps, le type de sol auquel vous êtes confronté. Même si votre potager est âgé de quelques années, il n’est pas trop tard pour vous familiariser avec la terre qui le compose.
Si vous habitez une municipalité située dans la vallée du fleuve Saint-Laurent, il est fort probable que le sol de votre terrain soit argileux, alors que si vous vivez en milieu montagneux, dans les Laurentides ou dans les Cantons-de-l’Est par exemple, votre terre risque d’être plutôt sableuse.
Vous pouvez faire faire l’analyse granulométrique de votre terre en laboratoire par l’intermédiaire de votre jardinerie locale. Cependant, il est possible de distinguer les divers types de sols à l’œil et au toucher. Avec un peu d’expérience, par simple manipulation de la terre provenant de votre jardin, vous pourrez déterminer son contenu approximatif en sable et en argile.
Sol argileux ou sableux?
Ainsi, une terre qui contient un grand pourcentage d’argile est habituellement de couleur brun grisâtre, collante et peut être facilement moulée, c’est-à-dire qu’elle peut conserver sa forme lorsqu’elle est mouillée. Sèche, cette même terre est constituée de mottes dures qui se brisent difficilement.
Pour sa part, un sol composé d’une forte proportion de sable a une coloration plus pâle tirant habituellement sur le beige. Lorsqu’il est humide, il n’est pas collant et peut difficilement être moulé. S’il est sec, ce sol est rude et abrasif à cause des nombreuses particules de sable qui glissent entre les doigts.
Évitez de remplacer la terre existante par de la terre noire
Si vous habitez une résidence neuve, il est possible que le sol qui entoure la maison ait été entièrement remplacé par une terre de remplissage de piètre qualité remplie de débris.
Toutefois, il est très rare qu’une terre soit mauvaise au point où il est absolument nécessaire de la remplacer. Même les terres sableuses et les sols les plus argileux peuvent devenir en quelque temps des terres de qualité convenant à la culture de la plupart des plantes potagères grâce à un simple ajout de matière organique.
Évitez cependant de mélanger de la terre noire à votre sol. Lorsqu’elle est vendue en sac, la terre noire est souvent commercialisée à tort sous l’appellation anglaise top soil, mais elle est en fait constituée de tourbe noire, puisqu’elle provient généralement du fond des tourbières. Pauvre en microorganismes ainsi qu’en éléments nutritifs, la terre noire est très acide et possède une structure très fine, peu stable.
Si vous devez impérativement changer la terre qui occupe votre terrain, assurez-vous de la remplacer par un sol – qu’il soit vendu en vrac ou en sac – constitué d’argile et de compost.
Le compost pour améliorer la terre de votre potager
Pour décompacter et ameublir un sol existant, il suffit simplement d’y ajouter du compost chaque printemps. Puisqu’il est riche en humus, le compost allège, ameublit et aère les terres argileuses souvent lourdes et compactes. De cette façon, il régularise la rétention d’eau de ces sols. Dans les terres sableuses, l’humus composant le compost augmente la rétention d’eau et d’éléments nutritifs, tout en ralentissant également l’érosion et le lessivage. En outre, le compost est une matière vivante qui apporte une foule de microorganismes bénéfiques, voire essentiels, aux plantes.
Quel est le meilleur compost pour votre potager?
Si vous ne fabriquez pas votre compost, vous pouvez utiliser un compost commercial vendu en sac pour améliorer la terre de votre potager ou de votre jardin. Utilisez de préférence un compost certifié. Épandez une épaisseur d’environ 5 cm (2 po) de compost sur la surface du sol de votre potager. Incorporez le compost à la terre existante avec une pelle-bêche ou à l’aide d’un rotoculteur sur une profondeur d’environ 20 à 25 cm.
Ajoutez un champignon mycorhizien
Pour améliorer la terre de votre potager, outre le compost, il est également avantageux d’ajouter un champignon mycorhizien lors de la plantation des végétaux comestibles. Le mycellium des champignons mycorhiziens se fixe aux plantes et agit comme une extension de leur système racinaire permettant à ces dernières de mieux s’approvisionner en eau et en éléments nutritifs, leur assurant ainsi une floraison et une fructification plus abondantes. On doit simplement mettre une petite poignée de mycorhize près des racines des plantes au moment de leur mise en terre.