Et quoi de mieux après une saison de cultures que d’obtenir une savoureuse récompense! Sans surprise, il faut savoir bien choisir les espèces et cultivars adéquats pour le climat nordique du Québec. Voici 3 vivaces grimpantes à essayer sans tarder!
Baie de Goji
L’introduction d’arbustes de baies de Goji (Lycium barbarum) dans votre jardin ne peut que susciter étonnement et curiosité. Chaque étape du développement de cet arbuste offre un spectacle aux jardiniers. Ses belles fleurs violettes et blanches nous accompagnent en été pour ensuite laisser place, vers la fin de l’été, à ses jolies baies.
Nous avons tendance à associer la culture de cette petite baie rouge-orangé, riche en antioxydants, aux régions asiatiques. Et, pourtant, les cultivars ‘Dynamite’ et ‘Firecraker’™ ont fait leurs preuves au Québec. Plus encore, ces plantes grimpantes et comestibles peuvent être cultivées en pot, ce qui fait d’elles des candidates idéales pour les espaces urbains.
COMMENT ENTRETENIR VOS PLANTS DE BAIES DE GOJI?
Malgré sa rusticité, il ne faut pas négliger sa protection hivernale en zone 3 si vous voulez pérenniser sa culture. Pour réussir sa culture au Québec, nous vous recommandons le cultivar ‘Dynamite’.
- Zone de rusticité: 3 avec certaines précautions hivernales. Idéalement en zone 4 et plus.
- Hauteur: jusqu’à 2 mètres
- Ensoleillement: soleil ou mi-ombre
- Entretien annuel: sans treillis, les tiges de l’arbuste retombent naturellement au sol et tentent de s’y enraciner. Il est donc important de garder les tiges en hauteur. Chaque printemps, il vous suffit de veiller à bien attacher les nouvelles tiges et de couper celles qui sont mortes à la suite de l’hiver. Il est également conseillé de couper les tiges trop près du sol.
- Récolte: fin de l’été à octobre. Attendez que les baies deviennent rouge orangé et qu’elles soient tendres au toucher. Comme plusieurs fruitiers, la récolte devient encore meilleure après plusieurs années de culture. Lorsque la récolte est abondante, n’hésitez pas à déshydrater les baies pour faciliter leur utilisation dans vos smoothies, salades ou muffins.
Mûrier rampant
Mûrier rampant
Autre vivace grimpante à essayer absolument: le mûrier rampant (Rubus canadensis). Notez que ce ne sont pas toutes les ronces (ou mûres de jardin) qui peuvent être érigées à la verticale. Pour y arriver, vous devez choisir des cultivars dits rampants, comme le ‘Columbia Star’ ou ‘Perron Noir’.
Pour faire grimper votre mûrier en hauteur, il vous faut utiliser une des nombreuses techniques de palissage. Mais ne vous laissez pas décourager, au contraire! Le palissage vous offre l’opportunité de créer une forme adaptée à vos besoins. Un mur ou un grillage recouvert de mûres juteuses dans sa cour n’a pas son équivalent.
QU’EST-CE QUE LE PALISSAGE?
Le palissage consiste à maintenir les tiges de votre arbre ou arbuste à la verticale à l’aide de fils ou de cordes. En plus de l’économie d’espace substantielle, vous empêchez les branches remplies de fruits de s’affaisser. Plusieurs techniques s’offrent aux jardiniers selon les besoins: en éventail, à la hollandaise, sur échalas, etc.
Palissage
MÛRIER RAMPANT: CONSEILS D’ENTRETIEN
Pour une culture réussie de votre vivace comestible, nous vous recommandons le cultivar ‘Perron Noir’. En plus d’être un cultivar vigoureux qui produit d’abondants fruits noirs, le cultivar ‘Perron Noir’ est particulièrement intéressant, car ses branches sont dénudées d’épines.
- Zone de rusticité: 3 avec certaines précautions hivernales
- Hauteur: jusqu’à 2 mètres
- Ensoleillement: soleil ou mi-ombre
- Entretien annuel: il vous suffit d’attacher les nouvelles tiges au palissage, de tailler les ramifications des tiges principales à 10 cm, et d’éliminer les tiges endommagées. À faire chaque année, au printemps.
- Récolte: de Août à octobre. Pour une période de récolte optimale, il est conseillé de récolter les fruits aux 2 ou 3 jours. Le principal critère pour évaluer la maturité est le détachement sans effort du fruit, et sa couleur qui doit être uniforme et foncée (sans teinte rougeâtre). La récolte se fait sur les branches de deuxième année.
Patate en chapelet
Cette vivace grimpante n’est peut-être pas un fruitier, mais il s’agit certainement de mon coup de cœur! Les raisons sont nombreuses pour intégrer la patate en chapelet (Apios americana), cette belle indigène du Québec, dans son jardin ou en bordure de la maison. J’oserais même dire qu’elle fait partie des plantes grimpantes les plus spectaculaires du Québec. Elle produit d’abondantes grappes de fleurs odorantes qui ravissent les jardiniers par leurs teintes allant du rose au pourpre. Avec son port allant jusqu’à 5 mètres de hauteur, impossible de ne pas la remarquer!
Patate en chapelet (fèves) (Source: Aiglon Indigo)
La plante produit de savoureuses fèves à l’automne. Ceci dit, l’apios est surtout reconnu pour ses tubercules qu’il est possible de récolter 2 à 3 ans après la plantation. Trois fois plus protéinées que la patate, elle fut un aliment phare de plusieurs communautés autochtones en Amérique du Nord.
Patate en chapelet (tubercules) (Source: Jardins de l’Écoumène)
CONSEILS D’ENTRETIEN DE LA PATATE EN CHAPELET
Voici quelques conseils pour bien entretenir votre plant:
- Zone de rusticité: 3
- Hauteur: jusqu’à 5 mètres
- Ensoleillement: soleil ou mi-ombre
- Entretien annuel: l’apios demande peu d’entretien. Au printemps, vous pouvez tout simplement diriger les branches vers son support de grimpe.
- Récolte des fèves: à l’automne chaque année. Un environnement chaud est nécessaire pour la production des fèves. Celles-ci se forment à l’automne et peuvent être consommées crues ou sèches.
- Récolte des tubercules: à la deuxième ou troisième année de culture. Les tubercules se récoltent deux à trois ans après la plantation. Il vous suffit de déraciner les racines qui sont proches de la surface de la terre. Ses tubercules rondes et allongées son liées ensemble par une racine-liane rappelant un chapelet, d’où son nom! D’ailleurs, on la consomme comme la pomme de terre et son goût rappelle un heureux mélange entre cette dernière et la noisette.
